Parfois, quand je sens mes client(e)s prêt(e)s, je leur demande d’imaginer leur vie dans deux ou trois ans.
L’intérêt de la question réside dans le fait que la réponse peut nous donner des pistes de réflexions constructives sur les choix et les positions que nous adoptons aujourd’hui dans le cadre du divorce.
Ainsi, les décisions tels que les modes des gardes des enfants, l’attribution de la maison, les questions financières se prennent, non pas en fonction des droits à revendiquer, mais en fonction de la vie à construire. Cela a beaucoup plus de sens.
Et vous alors dans un an, votre vie elle est comment ?
Je vous invite à faire cet exercice : imaginez votre lieu de vie, votre vie parentale, votre travail, vos occupations au cours de votre temps libre, votre vie sentimentale.
J’en imagine déjà beaucoup ne pas trop aimer l’exercice… En effet, la projection est parfois très difficile dans la période de séparation… Mais tentez quand même ce petit effort d’imagination, même s’il est un peu douloureux !
J’ai remarqué qu’à chaque fois que je demande à mes interlocuteurs « d’imaginer », les réponses sont souvent d’un pragmatisme enlisé dans des contraintes matérielles, sociales, financières.
Ils ne voient pas tant de changements que ca… ils ne croient pas en grand-chose.
Je vous laisse apprécier vos propres réponses…
Que vous soyez resté(e)s réservé(e)s ou non dans cette vision d’avenir, je vous propose cette fois un nouvel exercice : cette fois, je vous invite à REVER ! Vous pensez qu’il s’agit du même exercice ? Eh bien non ! Cette fois nous montons d’un échelon…
La consigne est bien différente : cette fois, il s’agit d’imaginer que vous avez une vraie baguette magique… alors, elle est comment votre vie ?
A chaque fois que j’invite à cette réflexion plus légère, je vois mes interlocuteurs sourirent, oser plus de confidences, reprendre des rêves de gosses, partager des espoirs enfouis.
Quand le rêve s’invite c’est l’espoir qui renait.
Ce deuxième exercice est moins simple à transposer dans les choix à mettre en place dans le cadre du divorce. Pour autant, il est essentiel car il permet de venir définir les grands besoins, les grandes lignes d’une jolie vie. Ainsi il permet de préciser où l’énergie doit être dépensée (vie privée, vie professionnelle) et de redéfinir des axes et des étapes de vie, de savoir ce qui doit être reconstruit et ce qui doit être conservé.