quand le divorce embrouille le cerveau

Le divorce/la séparation est perçu comme un échec de vie. Qu’il soit choisit ou subit, il est l’illustration de notre incapacité à répondre à une injonction à la fois sociétale et intime :

 

faire perdurer « l’eldorado » de l’amour et de la vie familiale pendant toute une vie. Le sentiment d’échec est d’autant plus violent et souffrant quand nous avions réussi à donner naissance à de beaux enfants, à acheter une jolie maison avec une balançoire et que nous avions même réussi à mettre, dans le jardin,  un gentil chien qui n’aboie pas trop…

 

Pourtant, il suffirait de légèrement modifier notre regard sur la notion de couple, de famille et d’amour pour saisir que le divorce peut être une réelle opportunité. Il ne s’agit pas de prôner le divorce bien sûr ! Mais simplement constater que la séparation, si elle est là, peut être une source créative exceptionnelle. La réussite d’un divorce ne se mesure pas simplement en regardant si le couple s’est peu disputé ou si l’intérêt des enfants a été sauvegardé. La réussite d’un divorce ou d’une

séparation est avant tout caractérisée lorsque vous en ressortez plus grand(e), plus beau/belle et avec une empathie et de tendresse décuplées.

 

C’est donc, forte de cette vision, que j’ai décidé de divorcer les gens.

Avant même de vivre et ressentir personnellement le traumatisme de la séparation, j’avais déjà le sentiment que le droit de la famille, telle qu’on me l’avait enseigné à l’université, n’était qu’une infime partie des outils nécessaires à extirper les familles de la torpeur de cet évènement.

 

Le jour où j’ai moi-même divorcée et découvert les souffrances que ce moment de vie pouvait faire vivre, j’ai eu une nouvelle ambition : révolutionner le divorce, dans sa vision et donc dans son appréhension.

 

Cet espoir, cette envie de changement, pourra sembler utopique et manquer un peu d’humilité… et à force de pratiquer le droit de la famille, j’avoue l’aborder désormais avec beaucoup plus de sobriété. Pourtant je continue à croire qu’il est possible de divorcer autrement et viens donc transmettre cette foi à travers ces extraits de livre que je n’ai jamais pris le temps de publier ; puisse t’il offrir l’espoir et l’ouverture du champ des possibles au plus grand nombre.